| | | « Curse of Syzka » |  |
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Syzka's Curse
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|  Sujet: « Curse of Syzka »  Sam 24 Jan - 7:01 | |
| « L'histoire se répète.
Comme autrefois, comme toujours,
on ne peut vaincre que par la force des armes,
le massacre et la trahison. » Derrière les murs de bois du village, à travers l'épais feuillage des sapins, il y avait la Haute Tour qui restait là, intacte et magnifique. L'Église qui avait été jadis construite là où il y avait de la place avait dû être sacrifier pour la sécurité du village, exilant la bâtisse de granite à quelques centaines de mètre des portes ouest de Sheridan. Seulement, la Tour perçait à travers le feuillage et surpassait de loin les cimes des sapins. Cette Église n'avait cependant pas été abandonné, et une jeune femme s'y était installée, y créant un vraie havre de paix. Un Orphelinat, l'Orphelinat Sainte Snow. La jeune femme qui n'avait alors pas de nom prit ce dernier pour patronyme, et devint très rapidement Syzka Snow, ange parmi les anges. Au village, tout le monde l'admirait, car avec quelques unes de ses larmes, les blessures les plus graves se refermaient en quelques jours et éviter ainsi la mort. Syzka était un peu le guide du village et c'était elle qui faisait les offices, conjurant les villageois de ne pas faire d'offrandes ridicules à Dieu et de garder leurs argents pour leurs propres intérêts. Seulement, ce jour là, rien ne se passe vraiment comme elle l'aura imaginé.
Elle qui connaissait le village d'un bout à l'autre, qui avait grandi ici, qui avait vu le bourgeon qu'elle était prendre racine et devenir une magnifique fleur, elle n'aurait jamais pu croire que l'on lui ferait une telle chose, à elle. . | |
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| | Sujet: Re: « Curse of Syzka » Sam 24 Jan - 7:20 | |
| « Là où il y a la peur,
il n'y a pas de religion. »
Le sourire de la blonde réconforta l'enfant. Elle s'en rapprocha et posa une couverture de plus sur ses épaules. Les nuits étaient froides en Amérique de Nord, et la pierre n'était pas le meilleur matériau possible pour se garder du froid. Elle se rapprocha du feu et regarda au dessus de son épaule. Les longs cheveux rouge sang de Jasper la fit sourire : elle tendit vers lui sa main et il se rapprocha, serrant un peu plus contre lui son ours en peluche. Il devait avoir tout au plus sept ans, et il n'était pas bien grand pour son âge. Un peu rond, en vérité. Ses grands yeux orangés ne juraient pas avec sa chevelure flamboyante. C'était à cause de ça que ses parents l'avaient rejetés. Elle déposa sur la joue de l'enfant un baiser tendre.
« Jasper, tu ne voudrais pas raviver la cheminée? Léon a froid. »
« Oui, Syzka. »
L'enfant eut un sourire et tendit la main vers les flammes crépitantes. A ce moment là, un filet de flamme entoura le poignet de l'enfant et au moment où il serra le poing, les flammes se ravivèrent, semblant monter le long de la cheminée. Syzka eut un petit rire en demandant à l'enfant de calmer les flammes pour ne pas enflammer toute l'Église, et ce dernier arrêta, laissant les flammes dévoraient le bois qui venait d'être mis dans l'antre ardente. Puis quelqu'un toqua à la porte, alors qu'elle déposait Jasper dans un petit lit. Il était tard, et le ciel était déjà noir... en pleine nuit? Sûrement un mendiant, ou un blessé. Elle referma la porte des dortoirs et descendit rapidement les marches, ouvrant la porte. Elle sursauta en voyant deux visages étrangers se dessinaient devant elle. Le premier des hommes était plutôt mince, et plus petit que son voisin, mais il en restait cependant plus effrayant. Il tenait dans ses mains un grand livre, épais et vieux, aux pages jaunies. Elle ouvrit un peu plus la porte et les invita d'un geste de la main à entrer, puis elle referma la lourde porte. Le regard du plus petit au plus grand le fit d'ailleurs se placer devant cette dernière. Syzka dont les boucles blondes faisaient ressortir ses yeux d'un bleu immaculé, regarda le géant devant la porte d'un air d'incompréhension.
« Que voulez-vous? »
« Nous sommes ici car... » Il toussota en réajustant sa cape sur ses épaules. « Car nous avons ouïe dire qu'une jeune femme soignait les blessures avec ses larmes... comme une sorcière, en quelques sortes. »
« Une telle femme existe? » Syzka eut un petit sourire et une lueur d'incompréhension s'alluma dans ses yeux, jouant un peu la comédie, sachant pertinemment où ses hommes voulaient en venir.
« Vous ne la connaissez pas? C'est une certaine Syzka Snow. »
« Et bien, je suis Syzka Snow. »
« Oh? » L'homme sembla surpris, mais elle ne bougea pas. « C'est donc bien vrai... »
« Pardon? »
« Que le diable prend toutes sortes de formes. »
Elle sursauta à ses mots. Le diable? Et quel diable, par ailleurs? Elle recula de quelques pas, visiblement effrayée. On racontait d'horribles histoires venant du dehors. Des histoires de meurtre, de torture, de croix et de bûcher. Des histoires qui font peur aux enfants, mais aussi aux plus grands. Les prunelles bleues de la jeune femme se rétractèrent violemment quand le géant devant la porte se mouva et lui attrapa l'épaule, la ramenant un peu plus près du plus petit.
« Je me présente, Père Augustin, et lui, c'est Esaïe. Nous sommes les envoyés de... »
« Je sais qui vous êtes! » Cracha t-elle.
« Et nous savons qui vous êtes vous. »
« Et qui suis-je? »
« Le Diable, Syzka Snow, le Diable. »
Elle sentit un mouvement derrière elle alors qu'elle allait parlé, et quand elle se retourna, elle ne sentit qu'une douleur aigüe lui attaquait le crâne. Elle tomba sur le sol et le Père ne bougea pas, son regard se posant sur son acolyte.
« Préviens le reste de tes hommes, Esaïe. Nous allons mettre toute cette engeance maléfique au bûcher pour pouvoir nous occuper de Salem. »
« Nous ne faisons aucun procès? »
« A quoi bon? N'a t-elle pas avouer savoir qui nous étions? »
« Certes, mais... »
« Mais cela reste de la logique. Elle sait que nous sommes les envoyés de Dieu, et qu'elle ne peut rien contre nous. » Il soupira, visiblement las. « Attaque là à la calèche et va chercher tes hommes. J'aimerais rentrer au plus vite. »
Le soldat attendit quelques secondes, comme pour réfléchir, puis finalement il fit une révérence et attrapa la jeune femme dans ses bras, la menant lentement vers le carrosse.
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| | Sujet: Re: « Curse of Syzka » Sam 24 Jan - 17:42 | |
| « Un démon ?
C'est un ange qui a eu des malheurs ;
un ange émigré. » La chaleur lui mordait les joues. Elle poussa un petit gémissement de douleur et ouvrit doucement les yeux. Elle referma aussitôt ses paupières, la lumière l'aveugla agressivement. Elle secoua la tête et cligna des yeux, pour enfin apercevoir la grande bâtisse en flamme, juste devant elle. La Haute Tout était entièrement en flamme. Elle sentit son coeur se serrait et fut prise de panique. Où étaient les enfants? Elle regarda autour d'elle, paniquée, mais ne vit rien que des rondins de bois posaient en cercle sur le sol, recouvert d'une paille épaisse. Au milieu, une croix de bois avait été improvisée. Elle se rapella aussitôt de sa mésaventure d'hier au soir et poussa un cri. Ses mains étaient attachées et ses pieds liés entre eux. Elle poussa un autre gémissement, comme une supplique, et vit apparaître devant elle le géant de la veille. Elle le regarde, les yeux mouillés de larme, au bord de gouffre.
« Les enfants... où sont les enfants...? »
« L'engeance maléfique a été exterminé. »
Ce fut ses seuls mots. La supposée sorcière arrêta de penser quelques secondes et éclata en sanglot sur le sol. Mais elle n'eut pas le temps de réfléchir d'avantage que quelqu'un approcha, dans ses mains toujours le même livre. Il portait dans la main gauche un petit livre et dans la main droite une fine dague. Elle le regarda et il la regarda, un sourire satisfait sur les lèvres.
« On croirait que le Diable t'a abandonné, pécheresse. Mais qu'importe puisque ton expiation se fera par les flammes. »
« Les... les enfants... » Elle renifla et il eut un petit rire.
« Quoi? Ne me dis pas que tu ne les as pas entendu crier ton nom alors que nous mettions le feu à ton Église? »
Elle eut un haut le cœur et détourna le regard. C'était sa seule famille. Elle serra les dents en setant une colère immense emplir son esprit. Elle, elle ne pourrait mourir, mais eux... Ils n'avaient pas mérité une telle fin. Aussi douloureuse. Aussi peu humaine. Tout cela car la nature les avait choisi pour être ainsi. Sa tête se rejeta violemment en arrière, saisi par l'homme à la bible.
« Il ne devrait y avoir que Dieu pour possédait ton pouvoir, Démon. »
Il la relâcha et elle se laissa tomber sur le sol, sentant sa tête lui faire mal. Elle ferma les yeux et entendit des mots, lointain, une voix familière. Sans doute celle qu'elle venait d'entendre. Elle se sentit transporter, ses liens détachés, mais elle n'avait plus la force d'être en colère. La triste vérité s'infiltrait dans son esprit, alors elle réalisait l'ampleur de la haine qui pulsait dans ses veines. Elle voulait les tuer, tout simplement, arracher de leur thorax le cœur si précieux qui n'avait pas su faire preuve de pitié devant des enfants. Ils n'étaient que des enfants. On la lâcha mais elle se sentit rester debout, comme suspendu. Ses poignets étaient encore lacérés. Elle devina qu'elle venait d'être attacher à la croix. La voix du Père Augustin s'éleva dans les airs, majestueuse mais terriblement amère. Elle releva la tête et posa son regard sur cet homme d'église alors que les flammes prenaient à ses pieds, remontant rapidement le long de la paille. Elle eut un rire dément qui fit arrêter le prêtre qui la regarda, visiblement agacé, le visage sombre.
« Que crois-tu, mon Père? Que votre Dieu garde son pardon, imposteurs que vous êtes. Suivez cet homme, bande de chien, qu'importe. Regardez bien, car je n'en ai pas fini avec vous. Je n'aurais pas de répit qu'avant d'avoir venger les innocents que vos flammes ont fait périr. » Elle eut un rire grave alors que les villageois de Sheridan tremblaient. « Vous avez pêcher, mes frères, alors attendez vous à la punition divine. Que ma main s'abatte sur vous et vous fasse pliez, traîtres que vous êtes. Je vous maudis, vous entendez? Je vous maudis! Que votre sang soit impur, que vous creviez tous de peur face à votre engeance! Crevez tous! »
Sa voix s'était faite perçante et résonna. Les flammes crépitèrent et soudain, le bûcher tout entier fut un vrai brasier en seulement quelques secondes. Les flammes s'élevèrent plus hautes qu'elles n'auraient dû et le corps de Syzka fut alors invisible parmi les flammes. Un immense oiseau de feu s'éleva dans le ciel, fit quelques mètres puis tomba en poussière. Les flammes du bûcher revinrent alors à la normal, crépitant lentement.
Et il n'y eut plus rien que des cendres. . | |
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